SLAM
Poésie
Mélodie
Musique
Les mots sont des notes. Toujours à la recherche du tempo. Le rythme dans la peau.
Pas besoin de long discours, parfois quelques mots suffissent, comme quelques gouttes de peinture sur une toile.
LE SLAM
Une écriture moderne, musicale, sociale... adaptée au public jeune. Idéal pour les centres culturels, les centres de vacances, les scolaires.
Poser ça et là, un verbe et son sujet. Leur donner vie, chercher la rime, la bouder parfois, pour que nos phrases esquissent une danse.
Une chorégraphie minimaliste capable de faire rire et pleurer.
Les mots sont des notes. Auxquels nous pouvons associer d'autres notes. Des mélodies pour accompagner toute cette poésie.
Atelier de création du 24 au 28 avril 2017
avec les jeunes du Service Itinérant en Beaume Drobie de Joyeuse (07).
dans le cadre de la convention Éducation Artistique et Culturelle
Écriture avec Diane Peylin et danse hip-hop avec Yann Szuter (Boom Bap Compagnie)
Coordination générale : Format// Réalisation images : Nina Perrier // Conception graphique : http://www.boncaillou.org/
Public : Adolescents entre 12 et 14 ans
CLIP et LIVRET
issus de ces 4 jours de création
Atelier de création du 24 au 28 octobre 2016
avec les jeunes du Service Itinérant en Beaume Drobie à Joyeuse (07).
dans le cadre de la convention Éducation Artistique et Culturelle
Écriture avec Diane Peylin et danse hip-hop avec Yann Szuter (Boom Bap Compagnie)
Coordination générale : Format
Public : Adolescents entre 12 et 14 ans.
Texte collectif construit avec les textes de Marco, Altaïs, Emy, Diego, Matthias et Serine
Quand on tire avec des armes, ça fait tout un vacarme.
Vexé, on déclenche des guerres, on blesse jusqu'à la terre. Terre. Terre.
La guerre est suivie de la haine qui laisse place à la peine.
Les armes tirent en cadence, celle de la décadence.
Ceci est une mélodie qui retire la vie.
Quand la gâchette s'achète, la vie s'arrête.
Ses instruments couverts de sang portent un chant macabre et désolant.
Instruments pour les grands maniés par des enfants.
Petits soldats de plombs dirigés par des politiques pathétiques.
Toujours bouleversés par ce qu'on voit on se demande ce que ça aurait fait s'ils n'avaient pas fait ça.
Ça. Ça. Ça.
Danser pour s'exprimer plutôt que frapper pour blesser.
La danse est une conscience, des pas pour retrouver le silence. Non celui qui se tait mais celui qui pense.
Le savoir est une arme quand les mots sortent de l'âme.
Laisser la musique nous guider. Des mots pour la vérité.
S'envoler avec curiosité. L'ignorance mène à la violence.
Danser pour s'exprimer plutôt que frapper pour blesser.
Être ivre délivre, être ivre des livres, car lire c'est apprendre et apprendre c'est vivre.
Texte pour eux.
Mon expérience d'accompagnatrice...
« En cercle. En ligne. Regroupés. Éparpillés. Ils sont là tout autour. Ils bouillonnent. Bougent. Parlent. Beaucoup. Ils sont là. Puis pas vraiment. Puis de nouveau là. Vraiment. Ils sont curieux mais ils ont besoin qu'on les apprivoise. Leur donner confiance. Qu'il y ait du sens.
Ils sont une dizaine. Ils ont entre dix et quatorze ans. Ils ont la fougue, les rires, la révolte, les rêves, la joie, les certitudes, la pudeur, l'inconscience sublimée de conscience. Ils sont filles et garçons, grands et petits, secs et costauds, timides et clowns. Ils dévorent le présent et défient l'avenir.
D'abord, ils nous mesurent et nous écoutent. D'abord, ils ont les regards baissés. Ils sont là, pour voir.
Puis c'est un premier mot, balancé comme ça, parce qu'il faut un premier mot. Puis tout s'enchaîne. Vite. Et ce sont des phrases, des idées, des gestes, encore des idées, des tentatives, des sauts, des révélations, des émotions. Leur corps se met en voix et leur voix prend corps. Les paupières se redressent, les épaules aussi, parce que ce n'est pas rien tout ce qui se dit ici. Ce qui s'y joue aussi. Il y a de quoi être fier.
Nous sommes deux adultes face à eux. Et d'eux nous sommes fiers. »
D.P
Texte de Léo
J'aiguise ma plume et je te déplume de ton art
Ma bouche crache du plomb, tu f'rais mieux de te déplacer
Mes mots sont comme une myriade de pléiade
Ne me déblatère pas tes bêtises
Ton venin ne m’atteint pas, je suis sur un plateau plane protégé de platanes
Pleutre rappeur ton rap n'est qu'éphémère et se dissout dans la place du boss.
Texte de Matthias
Tu m'écoutes mais t'as pas tilté
T'as sûrement pas très bien capté
J'vais t'éclater, te mutiler
T'es pas prêt pour ce que je vais débiter
Alors j'impose mon beat
Essaye de suivre le rythme
Tu peux noter qu'ici c'est moi l'tempo
On t'entend pas car après moi y a trop d'écho
Je suis le tarzan de la jungle urbaine
Toi ta place est sûrement dans un camion benne
Et ouais, je sais, cette rime elle tue
Mais de toute façon t'étais déjà mort au début.
C'est l'histoire de deux frères
Texte écrit par Lucas, Kamany, Raïan etYannis
Slamé sur "Cours, cours" de Tim Dup (en écoute ci-dessous)
C'est l'histoire de deux frères
Qui vivent dans la rue
Les bombes, les armes à feux
C'est leur vécu.
Sans famille, sans ami, trop d'ennemis.
Leur maison c'est du carton.
A Bidonville, pas de tuiles
Du froid et de la misère
Tout le temps en galère.
Des rats, de la tôle et des bouts de ficelle.
Rien dans leur assiette, que des miettes.
Les maladies s'accumulent, les bactéries prennent le dessus.
C'est l'histoire de deux frères
Qui vivent dans la rue
L'aîné se prend en main, devenir mécanicien.
Séduire le patron, il n'a pas d'autre motivation.
Il travaille dur, pas le temps de se poser de questions.
Suer, visser réparer, toujours en action.
Travail récompensé. Salaire mérité.
Un emploi pour s'offrir un toit.
- T'inquiètes pas P'tit frère. J'vais te sortir d'affaire.
C'est l'histoire de deux frères
Qui vivent dans la rue
Fini Bidonville et ses murs de carton.
Maintenant des murs en béton.
Fini les portes sans issue.
- Maintenant P'tit frère, dis-moi, quels sont tes rêves ?
Devenir footballeur
Avoir une mère
Devenir millionnaire
Manger des tacos au Mexique
Devenir professeur
Retrouver mes racines
Devenir un bon père
Que paix et sérénité règnent sur terre
Qu'on soit égaux quelle que soit notre couleur de peau
C'est l'histoire de deux frères
Qui vivent dans la rue
Du passé au présent
Le malheur derrière nous
Le bonheur devant nous
Liberté, égalité, fraternité
Menacés, jamais dominés
Jamais manipulés
Toujours soudés
- Alors P'tit frère, comment va la vie ?
- La vie est belle, Grand frère.
Texte de Marco
Mes pensées sont aussi vastes qu'un océan avec des vagues
J'vais t'emporter dans un récit qui va te faire tomber du lit
Il ne me reste qu'à débiter quelques rimes déjantées
Mais pourquoi se vanter d'un trophée pas encore achevé ?
On ne va pas dire inachevé
Ce serait cracher sur le rap français
Mais pourquoi ne pas affronter
Cette bande de petits gens musclés
Et pourquoi ne pas se lancer dans un petit chant bien calé
Pour finir cette histoire et rentrer bien tard
Le soir éclairé par la lune
Car c'est elle qui guidera ma plume emportée par mes lacunes.